jeudi

Wild Pich : God'father


Deejay Wild Pich fait les choses bien, et nous offre une vraie promenade dans les profondeur de son Sound of my life, extrait de sa mixtape , deja dans les bacs. Entretien sur sa vie, sa musique et ceux qui l'entoure.

Pour ceux qui ne te connaissent pas personnellement, qui est Sébastien ?

Je suis passionné de musique et par ma petite famille, ce qui ne me laisse pas beaucoup de place pour les autres choses. J’aime aussi lire et apprendre sur tout les sujets j’ai envie d’évoluer car pour moi c’est simplement le but de la vie.

Qui es tu pour ce qui ne te connaisent pas ?

Je suis un dj Hip Hop de Lausanne qui a commencé à mixer en soirée en 1992, actuellement cela fait 10 ans que je suis résident au Loft. J’ai également sorti une vingtaine de mixtape avec à chaque fois les nouveautés Hip Hop, R’n’B, Dancehall du moment et d’autres mixtapes hors série avec des collaborations dont notamment DJ Credik.

Comme tu dis t'aime partager la musique, On devient DJ parce qu'on n'a envie de partager la musique qu'on écoute ?

Je pense qu’il faut être généreux et aimer partager à la base. Il faut aussi avoir envie de faire découvrir de nouveaux morceaux et ressortir d’autres sons peut-être oubliés, en tant que DJ nous sommes des diffuseurs de musique.

Raconte un peu l'une de tes premières soirée où tu as fait un set qu'on on t'avais inviter et qu'au final t'avait du te battre pour récupérer ta place perdu au dernier instant.

La soirée où j’ai fait mon premier set était dans une salle ou un des DJ ne pouvait pas se rendre alors on m’a proposé de mixer à sa place. J’étais dans la salle avec mes vinyls lorsque l’autre DJ a finalement pu se libérer et s’est pointé à la soirée, du coup je n’aurai donc plus dû mixer. Je me suis imposé en demandant qu’on me laisse faire mon set puisque je m’étais déplacé pour ça et tout c’est très bien passé, dès ce moment j’ai commencé à mixer dans les clubs.

Serais-tu prêt a rouvrir un magasin comme le magasin que tu avais à lausanne "Tracks" dans lequel les DJ’s se fournissaient même après la fermeture ?

Le programme de mix Serato à tout modifié, aujourd’hui on mixe avec 2 vinyls time codé et un ordi portable, donc la recherche de nouveaux disques à beaucoup moins de sens puisque suffit de télécharger ses morceaux pour se constituer une discothèque virtuelle. Le charme de la course aux vinyls a disparu et certains ne connaîtront jamais les plaisirs qui vont avec.

Je parlais à Abel, il m'a dit un deejay de lausanne si il est deejay, il doit passer chez toi !

C’est vrai que j’ai une très grande collection de vinyls qui retrace en partie l’histoire du rap et de la r’n’b au travers des années, surtout c’est nettement plus agréable à regarder qu’une simple vignette d’une fourre de disque sur un ordi.

L'un des meilleur moment de ta vie ?

La rencontre avec ma femme et la naissance de mes enfants.

J'ai ecouter ta mixtape "Sound of my life" en version rnb, la sélection est top, tu penses continuer cet années dans ce genre de Project ?

Je n’ai pas de règles en ce qui concerne les mixtapes que je produits mais comme il y avait une forte demande pour une mixtape « classic R’n’B » j’en ai donc réalisé une en voulant faire découvrir des morceaux un peu moins connu mais que j’aime vraiment.

Tes influences son immenses mais qui te chauffe la tête en ce moment dans les nouvelle sortie, il y eminem ou rick ross

Rick Ross sans hésiter, enfin un album de rap qui tient la route du début à la fin tant au niveau des prods (samples ambiances) que des featuring sinon il y a Dwele en r’n’b.

J'ai vu tes soirées à thèmes et ton travaille dans la communication, bien ! C'est quoi le pire pour un deejay en soirée ?

Ne pas ressentir les gens et ne pas réussir à un moment ou à un autre à faire ″décoller″ la soirée.

Il y a des gens avec qui tu voudrais travailler ?

J’aime les collaborations mais je n’ai pas de souhait particulier, ce qui compte avant tout c’est d’avoir un feeling avec l’autre DJ, pour moi le talent n’a pas d’âge.

C'est quoi ton objectif pour cet fin d'année ?

Faire le plus de soirées et j’espère sortir une nouvelle mixtape.

dimanche

Cueto el barrio : musique et vidéo

Ils'appelle Cueto, ceci est son nom. Il puise ses origines d’un village au nord de l’Espagne, là où ma famille puise ses origines. J’ai grandis avec ma mère et mon frère, au nord de Lausanne dans le quartier de Bellevaux. J’évolue dans la musique avec Zani du Hefty Black Sheep et Penury. Mon autre blaze est Barrio, en français cela veut dire Quartier. C’est à force de chantonner « c’est Cueto del Barrio » que Zani a fini par m’appeller ainsi, et depuis c’est resté.

Ton premier contact avec la musique, de la photo et la vidéo :

Un soir d’hiver en 2003, seul dans ma chambre, le 1er lien avec l’écriture s’est crée. Mes premiers thèmes étaient sombres, thérapeutiques, la musique, j’en ai fait ma thérapie. Y’en a ils vont voir des psychologues, moi je préférais écrire, le papier c’était mon divan. L’écriture s’est développé durant ma crise d'ados, quand mon père ne vivait plus à la maison, quand à la maison c’était l’engueulade et quand à l'école je faisais mes révolutions. Mon 1er groupe s'appelait Verbale Language, on répétait à l’Espace 44, on était jeune, intéressé, motivé, puis le destin en a voulu autrement et je me suis retrouvé en solo. Ensuite, j’ai pu taffé avec beaucoup de gens comme Chief de Fellin’, Rootscore, PKH et plus récemment Red Smoke. Le rappeur Person a été mon mentor, c’est lui qui m'a montré comment poser un 16 mesures, il m’a pris sous son épaule et m’a appris à vraiment Kicker. Puis, au fil du temps, j’ai fais de mon art un « Couteau-Suisse », j’ai commencé à toucher au monde de la photo et de la vidéo. J'avais besoin d'anticiper, d’avoir un contrôle dans mes projets. Je ne voulais plus avoir à attendre sur les autres, j’ai donc acheté du matos, et maintenant je suis le chef de ma cuisine. Chaque ingrédient est fait maison.

Ton entourage :

Mon crew, c’est le SAS, on est une bande de pote qui ont grandi ensembles, dans le même quartier, le 1018. Je suis le seul Mc à bord, les autres bossent dans le milieu de la peinture, des graffs et des sports de combats. SAS est une abréviation de « Sans Aucune Signification », car avec ces 3 lettres, c’est toi qui doit donner la tienne de définition. Les miennes sont « Soldat Au Son » ou « Société Anonyme Secrète » .

Le hip hop en suisse :

Il n'y a pas de structure, on n'est pas unis, on se tire dans les pattes puis on fait amis-amis. Justement, comme on est a zéro, comme le terrain est vide, on peux faire ce qu’on veut, il y a de la marge pour la création. Il faut investir en capitale humain, car c’est pas ici que le talent manque.

Tes projets :

Un album, prévu pour la fin 2010. Je l’ai nommé « Industry » dans un pays où notre culture n’a pas (encore ?) d’industrie. C’est un 15 titres, et en ce moment je boss à la réalisation des vidéos clips. Au niveau des beatmaker, on retrouve principalement Weesteetee (LA) & Byron de la Prod-Lourde (GE), ainsi qu’une participation de CasaOne (FR) et de Streetdream (GE)

Ton mot de la fin :

Qu’importe qui tu es, qu’importe d’où tu viens, ce qui compte, c’est de réaliser ses rêves, ses envies. La vie, on en a qu’une, elle est trop courte pour tout réaliser, et trop brève pour la rater. Suis toujours ton instinct, et emprunte toujours le chemin de l’épanouissement. Aime ce que tu fais, le plus important n’est pas la gloire, mais le bonheur d’évoluer dans un domaine qui te fais vibrer. C’est ça ma philosophie, c’est ça mon nom de la fin. One Love

Tu peux retrouver la suite de mes aventures et projets sur
www.cueto.ch